lundi 14 novembre 2011

Overdose de Gelati & Dolce Vita (part 1)

Ok je suis grave en retard, mais bon... Pour toi mon Mario


Vendredi 8 juillet :

11h : Marion et moi sommes en pleins préparatifs pour notre « trip » italien. Deux semaines à manger des pâtes et des pizzas, se dorer la pilule, faire nos intellos dans les galeries et les musées. Par préparatifs j’entends : Marion qui court partout dans son appart pour rassembler les dernières affaires, arroser les plantes, nourrir le fauve (Berg, c’est de toi que je parle)… Et moi qui joue à la secrétaire en menant de front : entg, boîte mail, et téléphone. Sciences Po est composé quand même de crétins… Pourquoi dois-je traduire et actualiser mon CV (ainsi que lui trouver une photo), sans mon ordinateur, le jour de mon départ de vacances, pour une rentrée qui se fait le… 1er septembre ??!

16h43 : On a tourné en rond un peu Porte Maillot, on s’est pris la flotte à Beauvais mais on est finalement dans l’avion. Encore un p… d’avion. Ce n’est pas que je ne kiff pas l’avion. Mais bon après les terres australes, je commence à abhorrer l’avion.

23h : ça y est on a été à Pise. On a goûté aux joies des valises dans les bus, les ruelles italiennes. On a kiffé le B&B où on se sert soi même du Coca en déposant un euro dans une tirelire en forme de cochon. On a kiffé la tour de Pise, la Piazza dei Miracoli (ouais je me la pète j’écris en VO, mais bon faut bien que mon italien me serve à quelque chose…), les pâtes napo et le Coca (on va se calmer par contre parce que l’Australie est passée par là et ça fait mal !). On a moins kiffé la découverte de nouvelles valises dans la chambre à notre arrivée (« tu crois que c’est des filles ? » « nan ça c’est clairement un sac de mec » « oui mais là c’est une valise de fille » « un couple alors ? Oh putain on a prit le lit double et on leur a laissé les deux petits lits. Si c’est un couple ils vont nous détester » « euh… on s’en fout non ? »).
Pas d’eau chaude non plus. Haha Indonésie te revoilà (oui parce que dans notre chambre il y a le truc le plus improbable du monde : une photo de Borobudur, celui là même autour duquel j’ai tourné en rond avec une ribambelle de gosses derrière moi, à Java, il y a genre 7 mois). « Au moins ça resserre les pores » dixit Marion. Ah ben oui, là ça resserre tout ce que tu veux…



Samedi 9 juillet 2010 (raturé et transformé en 2011) : je ne sais plus la date

17h35 : SIESTE. On a littéralement pas fermé l’œil de la nuit. A peine couchées hier, deux Californiens sont entrés par effraction dans notre chambre. Ils venaient chercher de l’alcool… LOL. Si on veut sortir ? Euh non les mecs on est en pyj, on dort. Mais nos aventures ne se sont pas arrêtées là : revenus à 3h du mat, nos nouveaux potes se sont mis à ronfler… Roba da matti !! (en VF : un truc de ouf). Et en plus ils nous mettent le réveil à 5h35. Je pensais sincèrement qu’on finirait par les étouffer avec leurs oreillers.

Malgré cet échec notoire de notre première nuit, on visite Pise comme il se doit puis on traîne nos basques jusqu’à la gare qui nous emmène vers Florence. On a un emploi du temps chargé, pas le temps de traîner.

Tourist House à Florence, un concept particulier : on pénètre dans un appart florentin : cuisine, salon, salle à manger, chambres. Le tout dans un état douteux et peuplé de jeunes errants le regard vide, et de vieux un peu bidonants. Hum. Pas le temps de flipper, la meuf de l’accueil nous pompe l’air avec sa nouvelle impôt obligeant les touristes à payer plus cher (ah ouais ? comme par hasard le décret date du 7 juillet ? Tu te fous de nous, nan ? Allez avoue). La sieste est un impératif après tant de stress.

Je-ne-sais-plus-quelle-heure-on-est-parce-que-Marion-m’a-fait-boire-des-Margaritas : on est finalement ressorties en fin d’aprem pour prendre des photos, glander sur le ponte Vecchio et manger des glaces (l’homme de ma vie, un beau brun italien bredouillant en français me donne une glace au chocolat à me faire doubler de volume un peu partout). Marion m’incite à boire (et pourtant elle sait que si il y a bien un truc que je n’ai pas pris de chez mes compatriotes c’est la résistance aux margaritas) et je la saoule tout le soir durant. Bien fait !



Dimanche 10 juillet 2011


J’écrirai tout à postériori à présent, plus le temps de noter nos aventures au fur et à mesure.

On bat tous les records de la patience pour accéder au Saint Graal florentin : les Uffizi. Giotto, je te jure que deux heures d’attente sous le cagnard c’est pour toi ! On se fait une visite bien touristique de Florence avant de tenter l’impossible : monter sur les hauteurs de Florence pour voir le coucher du soleil sur toute la ville. On se traîne (ça a de vagues relents de Kawah Ijen, Java, là où Rémi et Clément avaient failli m’enterrer) et en plus on se gourre de chemin, patates !

On admire le paysage, on prend des photos, on mange (une constante du voyage !). On ne ressortira pas le soir mais on ne dormira pas pour autant : bruit de voitures assourdissants et moustiques tenaces.

On retiendra de Florence la déco mémorable de la chambre que j’ai dessiné mais peux difficilement refaire sur un document word : un assemblage géant de montres en plastiques surdimensionnées…

De Florence je retiendrai aussi un esprit insaisissable de balades au couchant, de jeunes gens dessinant des statues à chaque coin de rue, de chaleur un peu oppressante, la lenteur de l’Arno serpentant à travers la ville. Il y fait bon vivre.



Lundi 11 juillet 2011


20h26 : j’écris de Deruta, un bled paumé de 9000 âmes, en Ombrie. Mario et Maria (putain je viens juste de me rendre compte en rédigeant mes notes, Marion : tu te rends compte qu’on a été accueillis par MARIO et MARIA ???). Ils sont vraiment des amours mais mettent sérieusement à mal mon italien plus que chancelant. Quand on ne connaît que le présent en italien comment expliquer qu’on A HABITE à Sydney et qu’on HABITERA à Paris l’an prochain ? En VF ça donnait quelque chose du genre : « Je habite à Sydney an dernier. Mais j’habite à Paris, septembre ». Huhu ils ont du bien se marrer. Moi j’avais envie de pleurer.

Mais revenons sur la journée. On profite encore un peu de Florence en se baladant à Santa Croce. Après en avoir parlé en long, large et en travers à mes cours d’histoire de l’art, je fais dix fois le tour de la basilique histoire de ne rien louper. C’est quand même mythique.

Puis on prend le train pour aller à Deruta. Et là tenez vous, on a droit à la meilleure blague de l’année ! Pas de clim dans le train. Sauf que dehors il fait plus de 40 degrés à l’ombre et les fenêtres du train ne s’ouvrent pas… Nous restons assises, d’abord rigolant doucement, puis de plus en plus effrayées. C’est qu’il y a quand même plus d’une heure de route… Peu à peu on réduit nos mouvements, on ne parle plus, on ne cille même plus : il fait chaud même quand on respire ! Le compartiment se vide peu à peu, mais on va beau bouger, c’est partout pareil…
Et puis au bout d’une demi-heure d’enfer, pire qu’un sauna, un contrôleur vient nous voir. Nous observant comme de véritables attardées mentales que nous sommes il nous explique que la clim est cassée et qu’il faut aller là où il y a de la clim (là c’est Marion qui fait la traduction, mon cerveau avait déjà disjoncté pour pallier au manque d’air et réduire au minimum l’activité physique, même cérébrale). IL Y A DE LA CLIM QUELQUE PART DANS CE FOUTU TRAIN ?? Alléluya, on trouve deux places dans ce qui est pour nous une chambre froide et on déguste !

23h12 : Mario et Maria doivent penser que mon estomac occupe exactement la totalité de mon buste : ils me font manger comme quatre. Et vas y qu’après l’entrée je te sers un plat. Et il y a deux plats dans le plat et il faut tout manger. Et après il y a aussi l’accompagnement. Et puis le dessert. Et les fruits (« Maria, mannge une pêche » « Non merci beaucoup » « Mais elle est vraiment bonne, regarde, prends un morceau pour me faire plaisir ! » « Bon d’accord… » … 5 minutes plus tard « Je peux prendre une pêche ? Elle était vraiment bonne ». Voilà la triste histoire de ma vie, et de mes kilos). Repas fort en émotions : Non ho capito niente !

Ça fait du bien de prendre une vraie douche qui marche, s’enrouler dans des serviettes moelleuses. Mario et Maria me rappellent mes grands parents… On papote (comme on peut) sur leur terrasse avant d’aller dormir.

PS de pré dodo : on a trouvé la cousine de la montre florentine, sur le mur du fils de Mario et Maria qui dans son absence, nous prête gracieusement sa chambre. Mais elle, au moins, elle marche !

2 commentaires:

  1. Comme dirait notre Soso nationale: "LOL MDR PTDR EXPTDR". La suite nom d'une...pipe!

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  2. Doudou s'active! Nom d'une pipe!

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